SAXOLOGIE
(du potentiel acoustico-expressif des 7 saxophones)
SAXOLOGIE s’est proposé de rechercher et inventorier, sur les 7 saxophones, TOUS les MODES DE JEU notables et reproductibles dans leur entièreté par un même interprète. Il en a inventé et baptisé de nouveaux et propose pour tous une notation appropriée.
SAXOLOGIE analyse :
– une cinquantaine de modes d’ enveloppe
– une trentaine de modes d’ entretien
– une trentaine d’ autres modes de jeu et « effets spéciaux ».
Il en explique le « Pourquoi-acoustique ».
Il en révèle le « Comment-technico-intrumental ».
Il décrit leurs modalités d’applications:
– pratiques: champ des hauteurs, nuances, vélocités
– esthétiques: comportement acoustico-expressif.
Il en inventorie aussi la combinatoire verticale et horizontale.
Afin d’éclairer les descriptions, une exploration approfondie du fonctionnement acoustique du saxophone introduit l’ouvrage.
– Pose les fondements techniques de la Nouvelle / Pleine / Authentique Virtuosité …aux saxophones.
– Donne la parole à chacun des 7 saxophones dans des oeuvres (ou extraits) de: Comité des fêtes, Teruggi, Vieru, Niculescu, Marbe, Miereanu, De Pablo.
– s’autodémontre en incluant un enregistrement audio des échantilons musicaux qui illustrent et chapeautent chacun des modes d’enveloppes, d’entretiens, de jeux et d' »effets spéciaux ».
Pratiquement,acoustico-techniquement, il s’agit d’exploiter les différents modes d’oscillations auto-entretenues, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, « composer » avec les frictions de l’air et les multiples manières de faire résonner les colonnes sonores définies par les les innombrables configurations du tuyau qu’est un instrument à vent …jusque dans la cavité buccale de son instrumentiste dont il est le « prolongement phonique ».
Conséquemment, il apparaît clairement que ces modes de jeu (sonorités, articulations, inflexions, etc…) pour le moment encore inhabituels, tirés de l’instrument n’ont absolument rien de sacrilège. Ils (ne) sont (que) la voix de phénomènes on ne peut plus naturels de ces « objet à produire des sons et de la musique » que sont les instruments. A contrario, on doit même considérer que les cultiver de la manière la plus intensive est la meilleure preuve d’ estime envers lui, face à la « pensée » académique castratrice qui délimite arbitrairement les libertés, l’ expression (…même si l’idée d’instrument elle-même contient une délimitation de champ de possibilités dans l’ espace des phénomènes acoustiques). Cette démarche relève également un peu de la recherche utopique de l’instrument à vent total.
Il faut d’autre part souligner que toutes les potentialités analysées correspondent à un jeu sur des instruments normaux, « du commerce », sans modification aucune de leur facture. Les seules « préparations » qui ont été retenues sont celles qui consistent à ôter le bec et/ou le bec et le bocal; elles sont donc accessibles à tout saxophoniste ( aucun bec spécial ni clef particulière, pas d’ objet à introduire dans l’ instrument, etc… ). Ces potentialités peuvent donc théoriquement entrer dans la « panoplie acoustico-expressive » de tout saxophoniste, sur la palette de tous les compositeurs.
Théorique mais également pratique, cette recherche appliquée, est nourrie ou plutôt née de sa propre finalité: la communication/communion artistique, via la création par son auteur de dizaines de dizaines d’oeuvres de toutes tendances esthétiques, techniques et conceptuelles. Elle reconnaît d’autre part pleinement, et même la revendique, sa filiation avec la musique électro-acoustique et son environnement dont elle est imbibée. Elle lui est redevable d’inspirations et modèles, d’outils de travail et de réflexion.
– Développe une nouvelle voie organologique faite d’ exigences modernes timbrales et expressives; de désir de connaissance et de maîtrise acoustico-techniques profondes pour une exploitation toujours plus éloquente
– Ce faisant, pose les bases d’une nouvelle discipline: l’INSTRUMENTOLOGIE.
* Thèse de DOCTORAT en ESTHETIQUE SCIENCES et TECHNOLOGIEdes ARTS dirigée par Daniel Charles, SAXOLOGIE a été soutenue le 16 octobre 1990 à l’université de PARIS VIII, devant Messieurs Daniel Charles, Costin Miereanu, Jean-Claude Risset, Jean Kergomard, Jean-Marie Londeix et Horacio Vaggione.